Illustration : Repas de noces à Yport. Fourie Albert Auguste (1854-1937)

Constat

Les fleurs utilisées pour un mariage ont une symbolique forte et sont choisies en fonction du budget alloué et des envies des futurs mariés (choix des couleurs, univers, etc.)

Comme le marché dominant de la fleur est mondialisé, les mariés ont un vaste panel de choix pour les végétaux, mais aussi pour le créateur floral qui réalisera la décoration. La provenance des végétaux n'a souvent pas d'importance, du moment que le résultat final soit comme les mariés l'entendent, en fonction des tendances et de leurs inspirations. Je ne retrouve pas l'harmonie de ce rite ancestral qu'est le mariage en travaillant avec de tels végétaux et dans ces conditions de manque à gagner, d'optimisation, de ratio coût-bénéfice.

Envie

Le mariage s'associe à un évènement communautaire, faisant intervenir plusieurs générations, dans un esprit d'échange et de convivialité. Dans cette optique, ceux sont les protagonistes qui s'adaptent à la flore disponible localement en fonction de la saison et non l'inverse. L'harmonie spatio-temporelle se retrouve lorsque le cocon familial s'étend dans l'organisation du mariage et que la prise de temps est au cœur des actions de chacun. Le côté financier n'est pas mis en avant comme un gage de qualité.

Voici trois principes qui d'après moi peuvent être pris en considération pour un mariage éco-responsable :

• Approvisionnement local de fleurs fraîches ou sèches à l'achat

• Glanage du feuillage les jours précédents le mariage dans les horizons du lieu de réception (forêts, prairies, plages)

• Récupération d'objets de décoration en brocantes et recycleries